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Efficacité du guidage d’engins, démonstration par l’exemple

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Rencontre avec Orlando Pinto, fondateur et dirigeant de Sopinor, et Steve Nollevaux, Account Manager Construction Belux chez Topcon Positioning

 

Une machine de 30 tonnes capable d’indiquer un point précis, au centimètre près ? C’est possible grâce à Topcon Positioning. Ce système transforme les pelles mécaniques hydrauliques en cannes GPS géantes pour un travail plus sûr, plus précis et plus rapide. Exemple avec l’entreprise de voirie et de génie civil Sopinor.

Le système de guidage de machines proposé par Topcon Positioning fonctionne grâce à la combinaison de capteurs placés sur la machine et d’un modèle 3D du projet. Les capteurs permettent de calculer la position exacte du bac et de la restituer sur le modèle 3D qui apparaît sur un écran dans la cabine de l’engin.

« Ce GPS fonctionne comme celui d’une voiture. Il reçoit les signaux envoyés par des satellites qui permettent de calculer la position de l’engin. Celle-ci est affinée par les signaux émis par d’autres antennes, situées au sol, et mises à disposition par l’administration du Cadastre et de la Topographie », explique Steve Nollevaux, Account Manager Construction Belux chez Topcon Positioning et géomètre de métier. Le machiniste est ainsi guidé sur le projet avec une très grande rigueur et en direct : « Il sait où il doit creuser, sur quelles longueur, largeur et profondeur, il connaît précisément l’alignement, et il a cette référence en temps réel qu’est le modèle 3D sur l’écran, juste à côté de lui », ajoute-t-il.

Finis, les piquets, ficelles et mesures au laser prises par un manœuvre qui devait intervenir dans la zone de travail, près du bac, dans la tranchée, avec tous les risques d’accidents que cela comporte, pour transmettre l’information à l’opérateur. Avec la solution proposée par Topcon Positioning, le gain se trouve avant tout au niveau de la sécurité des travailleurs sur chantier, mais pas seulement. Le machiniste peut désormais s’orienter seul sur le terrain et le manœuvre qui l’assistait peut être dédié à un autre poste où il est plus utile (aider le maçon à préparer les blocs ou le mortier, par exemple) au lieu de rester à attendre entre deux manipulations.

Par ailleurs, la modélisation 3D du projet, réalisée à partir des plans fournis par le bureau d’études en format numérique, permet de détecter, donc de régler, d’éventuels conflits (différence de niveaux, impossibilité d’effectuer un raccordement, etc.) avant même de démarrer les travaux, ce qui constitue un gain de temps supplémentaire au moment de la réalisation.

Autre avantage, le bassin de rétention des eaux pluviales qui était autrefois creusé en dernier, est aujourd’hui réalisé en premier, ce qui permet de travailler au sec, d’optimiser les conditions de travail ; donc d’augmenter la productivité.

« On gagne en efficacité, car on va plus vite. Et en précision, car le système indique au centimètre près quand on arrive au niveau fini. Ce qui nous évite de trop décaisser et de devoir ensuite remblayer pour que les canalisations puissent parfaitement s’emboîter. Donc on gagne en rentabilité », précise Orlando Pinto, fondateur et dirigeant de Sopinor, qui a été une des premières entreprises de voirie et de génie civil à adopter un tel système de guidage de machines au Luxembourg.

L’esprit d’innovation anime la société. Créée en 2002, cette dernière est passée de 2 à 550 salariés en 18 ans à peine. Cette success story repose sur la volonté de son dirigeant de ne pas se contenter de l’existant, mais de toujours vouloir prendre de l’avance (notamment technique et technologique) pour devenir la référence luxembourgeoise dans son domaine. « La 1re pelle a été équipée en 2010 déjà. C’est Steve qui, étant alors géomètre chez nous, nous a fait découvrir ce type de solution. Nous sommes allés voir une démonstration en Allemagne sur plusieurs types d’engins et nous avons trouvé cela très pertinent pour nous permettre d’atteindre notre but qui est d’aller toujours plus vite et d’améliorer la qualité du travail », explique Orlando Pinto.

Les prochaines étapes consisteront en la mise en place de pelleteuses entièrement automatisées qui prendront les commandes dans la zone de travail et l’intégration de ce système dans le BIM.

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